Les Moines

Marlène Plays • 6 février 2022

Les Moines

Vous êtes nombreux à avoir fait l’acquisition dans notre boutique d’un moine, qu’il soit en pierre, en bois ou terre cuite, voulez-vous en savoir plus… alors lisez la suite.

La Birmanie fait partie des pays que nous avons visités et dans lequel nous avons ressenti une réelle ferveur pour le bouddhisme. Dans la vie d’un jeune Birman, l’événement le plus important est la cérémonie marquant son entrée en qualité de ‘ shin ’ dans un ordre monastique. Il ne peut être considéré comme un être humain à part entière tant qu’il ne s’est pas retiré du monde, suivant l’exemple de Bouddha, qui quitta sa famille pour rechercher la vérité. Le jeune bonze ne portera sans doute son bol à aumônes que quelques semaines, quelques mois tout au plus, mais cette période passée à étudier les écritures sacrées, à méditer et à se conformer à la discipline monastique lui conférera toute sa dignité d’homme.

C’est entre 9 et 12 ans qu’un petit Birman revêt la robe safran des bonzes pour devenir ‘un fils du Bouddha’.

Quand la date de la cérémonie est arrêtée, les sœurs du jeune garçon font le tour du village ou du quartier pour l’annoncer. Tout le voisinage est convié et les dons collectés auprès des invités permettront d’alléger les énormes dépenses occasionnées par la fête. La cérémonie doit être fastueuse si la famille veut acquérir des grands mérites spirituels . Le matin, le jeune garçon se rend à la pagode, suivi de ses invités. Il est vêtu luxueusement et paré d’une couronne en carton doré. Ces attributs symbolisent tous les biens terrestres auxquels il devra renoncer après avoir adopté les règles monastiques. Ensuite c’est le retour pour le banquet et dans la soirée, la famille accompagne le jeune garçon au monastère. Dans les semaines précédant son entrée, il a déjà appris comment s’adresser au supérieur, comment marcher le regard fixé sur un point à deux mètres devant lui et comment répondre aux questions posées lors de la cérémonie. Le moment venu, se prosternant trois fois, il formule sa requête. Quand elle est acceptée, des moines lui rasent la tête. Sa mère et sa sœur tiennent une serviette blanche pour recueillir les cheveux, qui plus tard, seront enterrés près d’une pagode. Quand il revêt la robe safran , il est prêt à avancer sur le sentier de la perfection tracé par Bouddha. Tout au long de sa retraite ,il servira un bonze, son maître, et devra observer les préceptes de la vie monastique : ne pas manger après-midi, ne pas chanter ni jouer, ne pas attacher d’importance à la parure, ne pas utiliser de siège ou de lit élevé, ne pas accepter d’argent, ne pas mentir, ne pas voler, ne pas supprimer la vie.

Quand le supérieur lui tend son bol à aumônes, c’est signe que le postulant est accepté par la Sangha (la communauté). Il laisse alors son innocence derrière lui. Pendant son séjour au monastère, comme tous les laïcs, les parents s’adresseront à lui avec déférence. Le jeune bonze les appellera, lui, frère laïque et sœur laïque. Il y a environ 800.000 moines en Birmanie mais la plupart sont étudiants ou novices et quittent souvent le monastère avant leurs 20 ans.  Même s’ils ont prononcé leurs vœux, les moines ne sont pas tenus de renoncer définitivement à la vie laïque. Ils sont libres de quitter l’ordre à tout moment.

Le religieux doit se soumettre à trois règles fondamentales.

1. Renoncer à toute possession sauf neuf objets : trois robes, un rasoir, une aiguille à coudre, un récipient à eau, un éventail, une ceinture et un bol à aumônes.

2. Jurer de respecter toute forme de vie et n’offenser personne. Demeurer chaste .

3. Le moine doit assurer sa subsistance en pratiquant la mendicité. Deux heures avant l’aube, il part mendier de porte en porte. Nous avons eu bien souvent l’occasion de participer à ses cortèges assez impressionnants, les moines reçoivent en général du riz , un fruit ou deux… et voilà la pitance pour la journée. Passé midi, les moines ne doivent plus prendre aucune nourriture solide. L’après-midi est consacré à l’étude et à la méditation

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